Randonnée Solo

Randonnée en solo.

Je préfère solo que solitaire, primo je suis avec ma chienne et secundo je ne cherche pas la solitude; la solitude n’est pas un objectif.

Mais alors, pourquoi partir seul ? Parce que c’est beaucoup plus simple et que ça devient une randonnée sur mesure, comme de la haute couture.

Il y a beaucoup moins de danger pour son corps de partir seul, car on suit 24 heures sur 24 tous ses rythmes : sommeil, effort physique, rythme de la marche dans toutes les situations (montées, descentes), pauses, nourriture; et en plus, avec ma méthode, je ne prépare pas à l’avance mes étapes, je gère aussi la longueur des étapes et/ou la durée de l’effort.

Bien sûr il faut bien connaitre son corps et ses capacités et ses limites, mais mes expériences comme coureur de fond, m’ont permis de bien me connaitre; et en plus, j’ai un jocker : Héra, elle me montre, quand c’est nécessaire (fortes chaleurs), les siennes de limites et peut fonctionner comme un fusible.

Ce qui est plus dangereux, ce n’est pas d’être seul, c’est d’avoir un accident quand on est seul. C’est une évidence certes, mais absolument pas (en tout cas pour moi) une raison de ne pas partir seul. Tenir compte d’un possible accident, c’est justement se baser sur une prévision avec un très faible pourcentage; c’est avoir une vision négative de la vie, ce qui n’est pas du tout mon cas. Je suis résolument positif et optimiste.

Par contre, je ne suis pas complètement naïf, je sais que l’accident reste possible et je me prépare aussi à cette éventualité, mais jamais comme un frein.

J’ai une trousse de premiers secours minimaliste, au même titre que j’ai un minuscule matériel de couture, une cordelette très solide, des piles de réserve pour ma lampe de poche et quelques fruits secs ce qui me permet de tenir 24 heures, j’ai bien sûr aussi une réserve d’eau et de nourriture aussi pour Héra.

À cela s’ajoute mon iPhone, bien sûr, il y a des endroits où il n’y a pas de réseau (dans la réalité, j’en ai rencontré très peu) et j’ai en permanence ma position qui est enregistrée par Apple et ainsi Marianne peut sur son téléphone toujours savoir ma position sur une carte. J’ai même signé une décharge à Apple qui l’autorise à donner les dernières coordonnées émises par mon téléphone si le signal venait à s’arrêter et qu’une recherche était demandée par Marianne.

Pour ça, il est clair que je n’ai pas bloqué le réseau cellulaire, je l’ai juste configuré pour qu’il ne puisse être utilisé que pour les applications que j’estime indispensables. Cela a un cout et demande des connaissances techniques, mais c’est justement mon investissement pour éviter au maximum les problèmes lors d’un hypothétique accident.

Il reste toutes les « peurs » : mauvaise rencontre, agression, animaux, etc. Elles existent certainement aussi enfuies en moi, mais alors je les ai aussi dans n’importe quel endroit et peut-être encore plus dans un lieu « habité » qu’en pleine nature.

Une telle expédition se prépare, bien sûr.
Il faut une préparation physique, il faut bien choisir son matériel et ses habits et les connaitre parfaitement, il faut avoir confiance en ses capacités, une petite dose de courage, mais en ce qui me concerne, il ne faut surtout pas d’inconscience ou de folie, au contraire il faut une bonne maitrise de tous ces éléments.

Dans ma façon de randonner il faut en plus une connaissance poussée de la lecture d’une carte topographique (voir bonus).