Lundi 28 août

Après une bonne nuit, plier le camp et départ à 7:30. Le ciel est légèrement voilé, mais je me méfie maintenant, quand il fait lourd et humide dans cette région, il faut faire attention à l’hydratation.

J’ai une poche à eau de 3,5 l dans le sac, une gourde de 1 l et une gourde de 6 dl, total 5 litres, une des nouveautés de cette année, les deux gourdes sont munies d’un filtre qui me permet de boire l’eau des ruisseaux, mais je n’ai pas encore rencontré de ruisseau qui n’était pas asséchés.

Avec l’eau et la nourriture de Héra, mon sac pèse 16 kg.

Ce que j’ai fait ce matin, j’ai rempli la gourde de 1 litre et je me suis forcé à tout boire pendant le démontage, ainsi je pars avec déjà un litre de liquide dans le corps.

Bien sûr après je remplis à nouveau la gourde.

En montant au col, je vois mieux les quelques amuses-gueules pour les via ferratistes.

Buis, suite, c’est très encourageant, ici les buis ne sont pas du tout malade.

C’est de toute beauté, nous marchons à flanc de coteau comme sur un balcon qui aurait été construit pour admirer le Ventoux.

C’est très motivant, j’ai vu mon premier rapace, probablement un milan noir et à mes pieds il y a des sauterelles couleur pierre qui, quand elles sautent-volent sont comme des petits éclairs rouge-orange. À un autre endroit il n’y a que des petits pins (manque plus que le chocolat) et le sol est recouvert de pignes de pin, un vrais tapis roulement à billes, il faut se méfier, j’ai hésité à faire une photo, mais l’odeur de pignons grillés aurait manqué dans la photo.

Je suis arrivé à Plaisians, petit village un peu éparpillé, il y a une grande auberge avec une belle terrasse ombragée, bien sur elle est fermée le lundi.

Mais Philo est un chanceux, il y a une jeune fille de 14 ans environs qui vient vers moi et me demande si je veux boire quelque chose, cinq minutes plus tard j’avais un coca, un verre rempli de glaçons et une carafe d’eau d’un litre pleine de glaçons aussi, c’est pas beau la chance.

Après cette longue montée et ensuite ce beau parcours à flanc de coteau, il fallait bien une descente, et quelle descente.

Assez raide, assez large mais que des petites pierres rondes instables, par 4 fois les bâtons m’ont évité la chute, je les aime très beaucoup.

Dans ce cas, il faut surtout éviter de se crisper, car la crainte de glisser à nouveau nous raidit. Ma technique : j’écarte un peu plus les jambes et j’amplifie le mouvement ressort des genoux.

Vu de derrière ça doit faire comme un Lucky Luke très souple, avec en plus des bâtons, voilà ma méthode harmonieusement efficace.

J’ai bien glissé encore quelques fois, mais sans gravité et je suis resté bien souple, c’est comme quand on skie un jour blanc ou dans le brouillard.

Mais, ce que nous avion vécu le matin ce n’était rien par rapport à l’après-midi.

D’abord finir de descendre tout ce qu’on est remonté pour passer par un étroit passage (où normalement coule une rivière) et ensuite en plein cagnard on a suivi une route qui remontait jusqu’à une grande ferme, accueilli par 6 chiens de chasse, ça redonné de la force à Héra.

Ensuite on suit un chemin très raide lui aussi exposé au soleil et on arrive vers un chemin genre bisse avec un filet d’eau, Héra s’en est donné à cœur joie et a bu tout son soûl.

À la fin de cet espèce de bisse, plus de marque ! Et ça grimpe toujours plus et je ne vois pas de chemin, je me repère au GPS on a l’air d’être juste, on continue de monter en se faisant un chemin avec les bâtons et enfin on retrouve le petit chemin balisé.

Quelle aventure !

Mais je le chemin est plutôt vertigineux (Christiane, ce passage tu ne le lis pas à maman ; message personnel à ma sœur), on est à nouveau à flanc de coteaux, mais il ne faut pas faire un faux pas.

Ça fait déjà un moment que je repère des endroits pour bivouaquer, mais c’est des cailloux et encore des cailloux, enfin je déniche un endroit et on s’arrête, Héra s’est trouvé un endroit où elle peut tout voir et je fais le montage du camp.

Aujourd’hui 24 km, mais quels kilomètres.

Indéniablement, l’héroïne de la journée c’est Héra, car elle a été incroyablement persévérante.

Sur des chemins comme ça, tout est chaud, je l’ai vu choisir chaque pierre pour poser ses petites pattes.

Au fait, à part dans le petit village où on c’est arrêté, de toute la journée on a pas rencontré âme qui vive.

120 km déjà dans la Promenade 2

Publié par philob

Je suis né en janvier 1957 et je suis préretraité depuis juillet 2016; je me suis marié l’année de mes 50 ans (deuxième mariage), j'ai trois enfants de mon premier mariage et je suis 5 fois grand-père. J'ai une petite chienne, Héra, depuis décembre 2013 (elle avait 6 mois) et elle m’accompagne dans toutes mes « promenades ».

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