Vendredi 28 juin

Après une nuit réparatrice, je me lève le plus silencieusement possible, je boucle mon sac et à 5:10 je quitte l’appartement de ma fille.
Le soir, avec elle, nous avions regardé les différents chemins pour traverser Yverdon le plus agréablement possible, je vérifiais sur ma carte et me voilà sur le chemin choisi.

Lever de soleil et art urbain

Au début tout fonctionne à merveille. Il faut savoir qu’il y a des voies de chemins de fer et une multitude de canaux. Ce que nous n’avions pas prévu ce sont tout les travaux en cours, et si un pont est fermé il faut aller obligatoirement au suivant et ainsi de suite car 3 ponts étaient fermés.

Drôle d’avion …

J’arrive tant bien que mal à l’aérodrome et là aussi le pont est fermé, encore un détour et me voilà enfin sorti de la ville (pour les connaisseurs j’écris depuis la terrasse du restaurant du Châtelard).

C’est peut-être un signe


Il est 8:00, il m’a fallut deux heures trois quarts pour y arriver et j’ai déjà marché 12,5 kilomètres, ça parait totalement impossible et pourtant je ne suis pas du tout un novice en topographie.
Conclusion, lorsqu’on choisi un itinéraire il faut se méfier énormément des canaux et des ponts, car un pont fermé peut demander un détour énorme.
Mais, je ne marche pas avec un chrono, j’ai tout mon temps et de le perdre reste pour moi un privilège.


En buvant un thé chaud, je vais étudier la suite de mon trajet.

Voilà mon chemin

Je suis arrivé à Vuiteboeuf, j’ai commandé un jus de fruit, un thé chaud et de l’eau et je vais faire une longue pause pour pouvoir dîner.

Le chemin était très beau, changeant, la plupart du temps à l’ombre.

J’écoute en marchant le livre de Michel Serres : C’était mieux avant (lu par Michel Serres lui-même, ce qui est un véritable plus pour la version podcast), écouter de la philosophie tout en marchant dans la forêt, c’est génial. J’ai même l’impression que l’effort physique, donc la sensation d’habiter vraiment mon corps, me permet une très grande concentration.

Déjà 24,2 kilomètres et il me reste encore 2 heures, 2,5 heures de marche, mais ça monte raide tout le temps.

15:30, nous voilà à Sainte-Croix, 31,2 kilomètres au compteur.

Les gorges de Covatannaz = absolument géniales; bon ça monte fort mais on est à l’ombre et c’est très beau.

Beau porche
Enfin de l’ombre et de l’air frais

Comme dans toute les gorges il y fait une fraîcheur idéale par ces temps caniculaires.

Ce qui rend le dernier bout de route sans aucune ombre encore plus infernal, bon la petite chienne est vraiment privilégiée : non seulement elle ne porte rien mais le parcours est riche en plans d’eau adaptés à sa taille.

Comment transformer un hot-dog en Héra

J’ai appris qu’il y avait, dès ce soir, la fête de la bière à Ste-Croix; ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas très « fête de la bière «, alors j’ai décidé de me reposer un moment, pour manger une glace indécente et permettre à l’air de moins chauffer, ensuite direction l’Auberson et puis la France où je bivouaquerai.

Dédicace spéciale à Claire, le quarté gagnant : jus de fruits, eau bien froide, thé chaud et glace 😁


C’est lors de décisions comme celle-ci que je suis très content de mon choix de ne pas préparer mes déplacements et mes hébergements à l’avance, je peux faire des choix à la dernière minute. Et avoir la possibilité de bivouaquer me donne une immense liberté.

Premier bivouac

Voilà, 21:00, on est en France, la tente est montée; c’est déjà un automatisme, j’ai l’impression que je viens de terminer la Promenade 2 tant tous mes gestes sont précis et entraînés. Même Héra, se comporte exactement comme la dernière fois qu’on a bivouaqué : elle se trouve un endroit si possible un peu en auteur, elle tourne sur elle-même et s’installe en me regardant monter la tente et dès qu’elle est prête elle vient.

C’est vraiment génial cette complicité entre elle et moi, j’ai de la peine à expliquer.

Le dernier tronçon était chaud mais un léger vent rendait le tout supportable.

Beau pâturage jurassien

De nouveau une longue étape : 43,3 kilomètres, je comprends ma fatigue; demain ça sera une étape courte et dimanche journée repos.

Publié par philob

Je suis né en janvier 1957 et je suis préretraité depuis juillet 2016; je me suis marié l’année de mes 50 ans (deuxième mariage), j'ai trois enfants de mon premier mariage et je suis 5 fois grand-père. J'ai une petite chienne, Héra, depuis décembre 2013 (elle avait 6 mois) et elle m’accompagne dans toutes mes « promenades ».

5 commentaires sur « Vendredi 28 juin »

  1. Il faut mettre un collier de plus à Hera antitiques pour les nuits ! Ici toujours très chaud les nuits sont tropicales ! Bonne trotte le log du lac.

  2. Courage à vous deux, la météo est féroce… Ici à Carpentras un peu plus de 45° cet après-midi, j’enviais Héra !!!
    Mais dis donc Philippe c’était de la double crème sur ta glace ? On te fait des bisous tout poisseux lol et des caresses à la vaillante petite  » bestiole »!

  3. Les bons tuyaux pour les canaux lol ! Bientôt tu seras à l’abri sous les sapins et la canicule de la plaine qu ‘un lointain souvenir ! Mange des glaces cela rafraichis bien ! Et bonne trotte

    1. Je vais suivre ton conseil et la prochaine immense coupe de glace te sera dédiée.
      Bises à mes deux amies

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