Mercredi 3 juillet

J’ai très bien dormi, quasiment pas de rosée, ça m’arrange pour plier la tente, d’ailleurs l’empaquetage est rapide. Il est 6:30 environ quand nous partons.

J’ai choisi de passer par la montagne, c’est un peu plus long mais j’ai bien fait car c’était superbe.

Ensuite la descente sur ? Devinez ? : Fancine-le-Bas.

Moulin forge

Arrêt dans une superbe auberge qui fait bar, hôtel et restaurant. Comme d’habitude un thé un jus de fruit et tout ça pour 4€.

Nous avons parcouru que 9,1 kilomètres mais ça grimpait fort.

Héra dit au revoir à son copain

Souvent, je choisi mes chemins en fonction du décor sans m’occuper des kilomètres et là je suis amplement récompensé, des marais, des petits lacs, des centaines de papillons (des centaines de taons et de moustiques 😏), une flore exubérante, j’en ai pris plein les yeux, c’était formidable.

Paradis des papillons
Petit lac avec son pêcheur typique
Typique aussi les bassins en métal

C’est très vert, il y a de l’eau dans les bassins, et même Héra parfois

Dans celui-là…
Héra à nager avec des poissons

Le chemin continue à travers les pâturages, parfois les vaches sont curieuses mais pas agressives car se sont des vaches laitières, les fameuses Montbéliardes puis le chemin continue en forêt, forêt encore très humide, certainement un orage hier où cette nuit.

On longe un ruisseau

Pour finir nous sommes content d’arriver à St-Laurent-en-Grandvaux, car les derniers kilomètres sont sur un chemin non ombré et c’est un coup de chalumeau car on entend l’orage qui gronde pas loin, je reçois même quelques gouttes, mais ça passe à côté.

Vers midi, arrêt dans une pizzeria cette fois, et devinez, ici les pizzas sont au Comté.

Nous devons encore aller au camping, donc le compteur va tourner encore, mais nous avons déjà parcouru 23,6 kilomètres.

Voilà la tente est montée, le ciel est très menaçant, il y a du tonnerre tout autour et parfois des nuages très noirs, mais pour le moment pas une goutte.

Héra fait la sieste

Bon, il faut encore que je me douche et fasse une petite lessive, j’hésite pour la lessive !

Le ciel changeant tellement rapidement, j’ai fait une lessive minimale : juste le pull que j’ai porté toute la journée.

Mais, pour finir l’orage a tourné tout autour sans nous toucher. En mangeant ma glace, j’ai discuté avec un monsieur voisin de table, il m’a dit qu’il était à 2 kilomètres d’ici et qu’ils ont ramassé un bel orage.

Au moment où j’écris, il n’y a plus aucun nuage et le soleil est très agréable.

Et si on parlait hygiène ! Je dis toujours que je prends une triple douche, je vais détailler un peu. D’abord décrassage normal puis savonnage, j’utilise un savon d’Alep. Ensuite rinçage et deuxième savonnage mais cette fois je pratique en même temps un massage, surtout les mollets, les cuisses, les épaules, les trapèzes.

Avec le récipient étanche qui va bien

Puis uniquement soins des pieds, j’ai une petite brosse et je fais aussi un massage. Après essuyage, j’applique aussi une crème sur les parties calleuses, c’est pour éviter un dessèchement et l’apparition de crevasse.

Je n’ai aucune ampoule ni d’autre problème : une bonne hygiène, des chaussures qui conviennent à ses pieds et bien sûr de l’entraînement, voilà le secret.

L’entretien du corps et des pieds est très important en randonnée car c’est votre moteur, une hydratation correcte la journée en fait partie aussi.

Il ne faut pas oublier que si je bivouaque, c’est service minimum pour l’hygiène, alors j’en profite lors des haltes dans un camping.

C’est pas fini, je dois aussi nettoyer mes prothèses auditives, j’ai des petites lingettes humide faites pour les prothèses et des coton-tiges.

Ensuite faut s’occuper de la bête : étiquetage, aujourd’hui une dizaine de tiques (oui elle a un collier spécial mais il lui faut plusieurs jours pour être efficace). Je la brosse à fond tout les trois jours et entre je contrôle qu’elle n’a pas de bouboules d’herbes accrochées à ses poiles et aussi les coussinets.

Et après, le matériel : j’enlève les petits cailloux coincés sous la semelle, je contrôle et nettoie l’intérieure ( je vous rappelle que j’ai des sandales à bouts renforcés et semelles spéciales.

Je fais la lessive si nécessaire et si possible, elle doit sécher avant la nuit. J’ai donc pris un petit flacon de lessive liquide en lavabo.

Je peux dévisser pour remplir facilement

Et, voici une photo du truc indispensable pour tous les utilisateurs des campings, sans ce truc magique pas de lessive; vous avez des lavabos dédiés à la lessive dans tous les campings mais pas un seul de ces lavabo à un bouchon

Le lavabo
Le même avec le truc magique
L’indispensable

Je m’occupe aussi des gourdes, je les nettoie et les remplis le soir, car je pars souvent très tôt.

J’ai une gourde d’un litre qui se trouve dans une poche extérieure de mon sac et une poche à eau de 3 litres qui va dans mon sac à l’endroit prévu pour.

En plus elle est très légère
La pipette est munie d’une fermeture pratique et s’accroche à ma sangle de poitrine avec un aimant.

Beaucoup de randonneurs ont abandonné la poche à eau car on ne voit pas combien d’eau il reste. C’est vrai, c’est un défaut et parfois c’est un peu compliqué à remplir en cours de route, mais je suis trop habitué à boire souvent par petite goulée, ça serait trop compliqué avec un autre type de gourde.

Pour éviter les problèmes si la poche est vidée trop vite, j’ai ma deuxième gourde et quand il n’y a plus d’eau dans ma poche à eau, je sais qu’il me reste encore un litre et j’adapte le parcours en fonction.

Souvent, si je trouve une source en route je remplis ma poche à eau même si elle n’est pas encore vide. C’est lors de la Promenade 2, où souvent l’eau était très rare que j’ai peaufiné ma méthode.

J’ai aussi une petite gourde souple d’un demi-litre équipée d’un filtre puissant que je peux utiliser pour remplir les autres gourdes si je ne suis pas certain de la qualité de l’eau.

Katadyn, marque très connue pour la filtration de l’eau

Et pour terminer j’applique les règles : randonner sans laisser de traces (Leave No Trace) et donc j’ai une petite pelle toute légère et solide, pensée et construite pour ça : ça quoi ? C’est une pelle pour enterrer ses cacas, finis le glamour.

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Je ne vais quand même pas vous laisser toute la nuit avec cette image mentale.

Ce chapitre est aussi pour montrer l’autre côté d’une randonnée, il faut une quantité de savoir-faires et de connaissances, il y a peu de place pour une improvisation et l’expérience aide beaucoup c’est pourquoi je voulais vous en parler.

J’ai même éviter le sujet des noeuds, car j’ai une fine cordelette pour suspendre le linge, donc : noeud de cabestan, noeud de tendeur, noeud de chaise et pour terminer le noeud plat. 😁

Au fait, si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les poser en commentaire.

Donc 28,3 kilomètres, bonne nuit

Publié par philob

Je suis né en janvier 1957 et je suis préretraité depuis juillet 2016; je me suis marié l’année de mes 50 ans (deuxième mariage), j'ai trois enfants de mon premier mariage et je suis 5 fois grand-père. J'ai une petite chienne, Héra, depuis décembre 2013 (elle avait 6 mois) et elle m’accompagne dans toutes mes « promenades ».

5 commentaires sur « Mercredi 3 juillet »

  1. Je j’aime mon baroudeur. Je pense fort à vous, Héra et toi.
    Ce soir un peu de pluie, mais j’ai quand même arrosé partout. Je pense que rien ne sera mort de soif à ton retour. Par contre, il faudra sûrement tailler, tondre et arracher. La menthe est ENORME !

    bizous
    M

  2. Je vous suis (presque) pas à pas mais en moins fatigant ! Voila le cap des 200 km dépassé ! J’attends ce soir pour faire le décompte exact. Bises. M.

  3. S il va pleuvoir mets juste un bout de savon dans tes poches et ėtends ton linge la pluie et le vent feront le reste…
    Biz et câlin
    Jean Claude Sylvie 😉😸🐱

  4. Pas encore le plus bas mais toujours dans les hauts pour éviter les chaleurs en plaine.profitez bien de la Fraîcheur ! Au cocktails au Negresco offerts par le neveu en visite ! XOX

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