Lundi 1 juillet

Lundi 1 juillet
Dingue ! Ça fait déjà 3 ans que je suis préretraité, quel pied.


Nuit chaude agitée de coups de tonnerre, pas besoin de mette un pull au milieu de la nuit et ce matin pas de rosée, ça m’arrangeait pour plier la tente et faire mon sac.
Petit coup de froid juste avant le lever du soleil, ça nous a bien réveillé et départ vers 6:00.

Au premier plan notre camping


Là on fait la première halte en mangeant un bon chausson aux pommes, miam!

J’ai choisi un chemin qui remontait le Doubs, c’était agréablement frais et très sauvage, ensuite j’ai rejoins le très beau village de Rochejean.

J’aime les tuiles vernies

Je suis sûr la terrasse d’une grande auberge tenu par un aubergiste sympa.

Il est 9:30 et nous avons déjà parcouru 13,8 kilomètres.

J’ai fait une longue pause et j’en ai profiter pour développer un article sur « choisir Son chemin »

Le Doubs tout jeune
Ici, beaucoup de bassins sont métalliques

Voilà, nous avons rejoints le GTJ (Grande-Traversée-du-Jura), on l’a suivi un bon bout, tout le parcours est à l’ombre.

On fait une pause, je mange quelques cacahuètes et Héra c’est fait une petite place près de moi, on est bien les deux.

La petite chienne

Il est 13:30 et nous avons parcouru 24,2 kilomètres

Encore quelques kilomètres et on arrive au camping de la source du Doubs. Il est 15:00 et il vient juste d’ouvrir, c’est un petit camping on doit être 2 tentes et 3 camping-cars.

Je monte la tente et installe tout pour la nuit, ensuite super triple douche, pendant tout ce temps Héra c’est trouvé un petit coin sous la haie, j’ai rempli son bol d’eau et elle a roupillé, je suis son valet et son porteur en fait.

Récapitulons : j’ai mangé ce matin un chausson aux pommes et vers midi quelques cacahouètes, il serait bien que je mange un bon repas quand même. Il y a un restaurant juste à côté (car en hiver c’est aussi le départ d’une station de ski) je passe devant car il ne me semblait pas ouvert, en effet sur la porte c’est écrit : nous fermons exceptionnellement le restaurant car, victime de son succès, les frigos sont vides.

Un peu dépité, je décide d’aller jusqu’à Mouthe pour me restaurer (l’aller-retour ça fera 3 kilomètres de plus au compteur).

Comme il est un peu tôt, nous allons visiter la source du Doubs, c’est magnifique.

L’eau jaillit derrière les rochers
Il y a de quoi se ressourcer 😇

Maintenant direction Mouthe sur un très joli sentier qui longe le petit Doubs.

À Mouthe, je vais prendre une limonade et un thé dans une boulangerie/tea-room .

L’aventure continue : Je demande à mes jeunes voisins s’ils connaissent une pizzeria ou un resto ? Ils me répondent qu’il y a une pizzeria mais c’est fermé, ils sont en vacances, la fille me répond que le seul resto ouvert normalement c’est celui vers la Source du Doubs, elle y travaille justement, mais qu’ils ont dû fermer car ils n’avaient pas reçu la marchandise; donc l’écriteau ce n’était pas des carabistouilles.

Donc me voilà à Mouthe et tout est fermé, heureusement la boulangerie a un rayon trucs du terroir, j’arrive juste avant la fermeture et je prend sauciflard, une demi-baguette et une limonade.

Je suis passé aussi à la pharmacie et Héra aura un nouveau collier anti-tique

Retour au camping et miammm!

J’ai faim

Belle journée, nous avons parcouru 32,7 kilomètres


Les joutes sportives

Quand je me suis arrêté à Rochejean, une partie de la route était fermée et il y avait pleins d’enfants qui se défiaient en faisant des joutes sportives.


J’ai posé la question à l’aubergiste sympa et il m’a raconté l’histoire de ces joutes.


Pendant des années, une des maîtresses qui était aussi sportive d’élite, organisait des joutes sportives et amusantes pour toutes les classes lors de la dernière semaine avant les vacances.


Cette maîtresse est décédée l’année passée, et ses collègues ont décidé de perpétuer la journée de joutes sportives en guise d’hommage.


Je n’ai pas demandé plus de détails, mais j’ai compris au ton de la voix de mon interlocuteur que cette femme étaient importante pour l’amour qu’elle a donné à tous ces élèves.


Cette une histoire simple, il me manque plein de détails, mais j’aime ces histoires, ces histoires qui poussent au long du chemin.


Certains sont persuadés que je suis un ours ou un sauvage, c’est en partie vrai et en tout cas je ne fais rien pour qu’ils changent d’avis.


Mais la réalité, c’est qu’il m’est facile de parler à tout le monde, j’en ai plein d’histoires comme celle-là, simplement je les garde pour moi.


Avant, c’est-à-dire quand j’étais écolier et plus tard travailleur, j’étais même une personne chez qui les gens aimaient se confier.
Je me souviens d’une camarade d’école qui m’avait confié les petits larcins qu’elle avait commis, plus tard une collègue qui m’a parlé de son avortement. Je savais écouter et aussi me taire.


Ai-je aujourd’hui changé? Je ne pense pas, mais quand les gens venaient vers moi pour se « libérer » c’était du sérieux.


Comme je fréquente moins de monde, c’est normal que je suis peu sollicité.


Encore une chose qui n’a pas changé, quand on me parle de futilité (de choses que je trouve moi futile), je n’ai jamais et je n’aurais jamais d’écoute, ce n’est pas mon truc. J’ai toujours été incapable de faire semblant longtemps.


En fait, j’aime mon côté ours et je le cultive tendrement.


Publié par philob

Je suis né en janvier 1957 et je suis préretraité depuis juillet 2016; je me suis marié l’année de mes 50 ans (deuxième mariage), j'ai trois enfants de mon premier mariage et je suis 5 fois grand-père. J'ai une petite chienne, Héra, depuis décembre 2013 (elle avait 6 mois) et elle m’accompagne dans toutes mes « promenades ».

4 commentaires sur « Lundi 1 juillet »

  1. En fait, je me suis trompée dans mes calculs : j’avais loupé une partie du texte. Le total est de 156,2 km. Mais Genève se rapproche ! A demain tous les deux. M;

  2. Je viens de calculer que vous avez déjà 144,1 km dans les pattes ! Je viens aussi de dénicher une carte de Suisse, pas très détaillée mais j’ai trouvé quelques repères. J’aime bien marcher un peu mais pas 30 km par jour !! A bientôt ! Bises et caresses à Héra. M.

  3. Enfin, je te retrouve – pardon, je VOUS retrouve. J’ai bien failli louper ce nouvel épisode de promenade. Héra est toujours aussi valeureuse et use ses petites pattes sur le sol suisse aussi bien que sur le sol français. J’ai eu du mal à reprendre le cours du voyage pour l’enregistrer afin d’en garder une trace comme les autres années. J’attends avec impatience la réunion des 3 expériences !
    Bonne continuation. Je vous suis par la pensée car, à pied, je n’y arriverai pas !! Bises et caresses à Héra. M;

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