Dimanche 3 septembre

Parlons d’abord de la froide nuit, j’avais anticipé et déjà mis un pull et mon tour de cou, mais au milieu de la nuit, je me réveille un peu crispé, j’ai froid et je dois aller me soulager; l’aller retour sanitaires-tente m’a frigorifié, j’ai mis mon polaire et le reste de la nuit fut impeccable.

Quelle aventure ! (phrase culte de Dussolier dans les Enfants du Marais)

Je sais, j’ai déjà utilisé cette expression il y a quelques jours, mais je ne pouvais pas savoir que ce que j’allais vivre serait encore plus aventureux.

D’abord, on en a pris plein les yeux: imaginer une gorge comme l’Ardèche, mais au fond pas d’eau et aucune route, ni aucun touriste, c’est super sauvage.

Il y a juste quelques ruines de vieux moulins et on marche sur le lit de la rivière.

Le Ravin de Véroncle.

Mais on a fait aussi le plein d’adrénaline, car il faut bien ressortir, je suis les balises et ça grimpe de plus en plus sur un chemin étroit et, heu ! Plutôt abrupte.

Et on se retrouve au pied d’une paroi avec des câbles et une main courante

Bon, je dis à Héra de ne pas bouger, je monte avec le sac, je l’enlève, je redescend et je prend Héra sous le bras gauche et je grimpe une deuxième fois.

Mais, c’est rien, un peu plus loin, une paroi assez lisse de 7 mètres et juste une corde

(Vue d’en haut, 80 degrés )

Je regrimpe seul avec mon sac, je laisse mon sac et je redescends, mais la manœuvre est impossible à trois pattes, j’ai pris le petit sac à dos souple, je mets Héra dedans et j’essaye de mettre le sac sur le dos, mais les zip ne tiennent pas et Héra saute par terre.

Bon je recommence la manœuvre, mais cette fois j’utilise le collier de Héra pour empêcher les zip de s’ouvrir et je mets le sac côté ventre, c’est beaucoup mieux et je grimpe comme ça; ouf on est en haut sain et sauf, alors :

Quelle aventure !

Bon, même si j’ai dû encore une ou deux fois porter Héra, nous voilà en haut et notre Promenade peut continuer plus calmement.

Là, je vous écris depuis Roussillon en mangeant un repas bien mérité

En face de nous, les carrières d’ocre

Après un bon repos, nous partons direction Apt, nous traversons une forêt encore différente : il y a des pins et quelques chênes, mais au sol une majorité de bruyères, du thym et beaucoup de romarins; ça sent bon, mais il n’est pas question de faire une grillade, un peu trop dangereux.

Et toujours ces superbes couleurs d’ocre

En passant comment repeindre sont luminaire de façon très écologique?

Nous approchons d’Apt et ce qui est très pratique, ils ont transformé l’ancienne voie de chemin de fer en chemin piétons, vélos, etc.

Ainsi on passe par dessus toutes les grandes routes et on arrive au milieu de la ville devant l’ancienne gare et le chemin continue cette fois plutôt enterré et on peut le suivre jusqu’au camping municipal. Très très belle et intelligente réalisation.

Et ensuite, la routine : monter la tente, douche; vu les deux longues étapes, demain repos, alors la lessive attendra demain matin.

Ce soir. Je vais me contenter de frites belges (c’est précisé), par solidarité avec Marianne qui est à la fête de la BD à Bruxelles.

Donc 26 kilomètres et 2 litres d’adrénaline.

Publié par philob

Je suis né en janvier 1957 et je suis préretraité depuis juillet 2016; je me suis marié l’année de mes 50 ans (deuxième mariage), j'ai trois enfants de mon premier mariage et je suis 5 fois grand-père. J'ai une petite chienne, Héra, depuis décembre 2013 (elle avait 6 mois) et elle m’accompagne dans toutes mes « promenades ».

3 commentaires sur « Dimanche 3 septembre »

  1. Fichtre, c’est ce qui s’appelle un « trou perdu ». Mais c’est très étrange que quelqu’un ait prévu une rampe et une corde pour ceux qui passent par là ! Heureusement que tu es sportif ; moi, je pense que j’aurais renoncé et cherché un autre passage moins compliqué, surtout avec une petite Héra. Bien assise devant mon ordinateur, je me fatigue de penser à tes (pardon : vos) prouesses d’alpinistes. J’ai aussi commencé à enregistrer le récit pour votre retour, comme pour la première partie du voyage. Bises à l’un et caresses à la petite courageuse et vaillante Héra.

  2. Heureusement que tu n’avais pas décidé d’adopter un saint Bernard… Vu que le tonnelet pour se réchauffer était une légende et que l’ascension aurait pu être encore plus sportive ! Le seul bénéfice aurait été l’effet couverture ou radiateur.
    Par contre profite des paysages il y a des coins superbes par là.
    Tchô biz Jean-Claude Sylvie

Laisser un commentaire